L’histoire du mortier est fascinante et s’étend sur des millénaires, reflétant l’évolution des civilisations et de leurs techniques de construction. Voici un résumé de son développement à travers les âges et les peuples :
*Néolithique (10 000 ans avant J.-C.) : Les premiers mortiers apparaissent avec la sédentarisation de l’homme, qui commence à maîtriser les ressources naturelles pour construire des habitations en dur. Ces mortiers primitifs étaient faits de glaise ou d’argile, de paille et d’herbes sèches.
*Égypte ancienne (vers 4 000 avant J.-C.) : Les Égyptiens enrichissent les mortiers avec du gypse ou de la chaux, découvrant ainsi leurs propriétés chimiques qui renforcent la solidité et la résistance à l’eau. Ces mortiers améliorés ont été utilisés pour édifier des structures comme la pyramide de Saqqarah.
*Empire romain : Les Romains perfectionnent le mortier en y ajoutant de la chaux, des pouzzolanes et des résidus de brique, créant ainsi les premiers mortiers hydrauliques. Ces innovations permettent la construction d’ouvrages hydrauliques majeurs, tels que le pont du Gard¹.
*XVIIIe siècle : Un progrès technique majeur survient avec l’invention du mortier de chaux hydraulique par James Smeaton, qui utilise de la pierre calcaire calcinée d’argile et de terre pouzzolanique d’Italie pour édifier le phare d’Eddystone. Peu après, James Parker brevette le « ciment romain ».
L’histoire du mortier est donc étroitement liée à celle de l’architecture et de l’ingénierie, chaque innovation marquant une avancée dans la capacité de l’homme à construire des structures toujours plus résistantes et durables. Pour plus de détails, vous pouvez consulter des ressources spécialisées qui retracent l’évolution complète de ce matériau essentiel à la construction.

